Effets sécheresse

La sécheresse : effets et prévention

Pénuries d’eau, craquelures sur le sol, incendies… Les effets de la sécheresse sont nombreux et ne cessent de s’intensifier au fil du temps. Depuis les années 1970, les superficies touchées par ce phénomène ont plus que doublé et le déficit hydrique est devenu un problème récurrent de la période estivale. Afin de prévenir la sécheresse et de limiter ses conséquences, il est indispensable de comprendre d’où elle provient et comment elle se manifeste.

1/ Ses origines

La sécheresse est un phénomène naturel qui se caractérise par un manque d’eau assez conséquent pour affecter les sols et la végétation. Un tel épisode peut être ponctuel ou bien cyclique. Sa définition varie suivant les régions du monde mais en France, on considère qu’il y a sécheresse absolue lorsqu’aucune goutte de pluie n’est tombée pendant 15 jours consécutifs.

Il existe 3 types de sécheresse :

  • Météorologique : elle correspond à une pluviométrie trop faible sur une durée prolongée et entraîne des pénuries d’eau.
  • Agricole : elle se manifeste par un taux d’humidité dans les sols trop faible pour assurer de bonnes conditions de cultivation.
  • Hydrologique : elle est caractérisée par une baisse significative du niveau des cours d’eau (nappes phréatiques, rivières, lacs, fleuves…).

2/ Les effets de la sécheresse

Les effets de la sécheresse sont multiples et diversifiés :

  • Sur les sols : complètement asséchés par les pénuries d’eau, ils ne sont plus en capacité d’absorber correctement les précipitations, ce qui peut engendrer par la suite des crues, des inondations ou encore des glissements de terrain.
  • Sur la faune : l’abaissement du niveau des cours d’eau menace la survie des poissons et affecte les animaux qui viennent s’abreuver. Ces derniers sont contraints de migrer pour trouver de quoi se désaltérer, ce qui déséquilibre l’écosystème.
  • Sur la flore : les pénuries d’eau assèchent les arbres et la végétation qui, une fois secs, représentent un danger puisqu’ils peuvent faciliter les départs de feu et émettre des gaz nocifs lors de la combustion. Si elle ne part pas en fumée, la flore sera cependant beaucoup plus vulnérable au froid dans les années qui suivent une période de déficit hydrique.
  • Sur l’agriculture : les réserves d’eau asséchées sont trop faibles pour irriguer correctement les cultures, ce qui entraîne une diminution de la production agricole voire une perte totale des récoltes.
  • Sur la production d’électricité : les effets de la sécheresse se ressentent également sur nos ressources en énergie puisque l’eau est essentielle pour refroidir les centrales nucléaires. Or, en situation de déficit hydrique, cet apport est coupé et la production d’électricité diminue, alors même que les besoins sont accrus (ventilateurs, climatisation, réfrigérateurs…).
  • Sur la qualité de l’eau : en cas de pénurie, les polluants se diluent moins bien dans l’eau et sont donc plus concentrés, ce qui augmente le risque de contamination des réserves hydriques. Cette altération de la qualité de l’eau impacte aussi bien la biodiversité que les populations humaines.
  • Sur l’homme : certaines populations plus fragiles (bébés, enfants, personnes âgées) sont très sensibles aux fortes chaleurs et n’ont pas nécessairement le réflexe de boire pour compenser le manque d’eau dans leur organisme, ce qui les expose à un risque élevé de déshydratation pouvant leur être fatal.

Les effets de la sécheresse peuvent encore se ressentir longtemps après le retour des pluies : pénuries d’eau, denrées alimentaires rares et chères, sols érodés, conflits juridiques et sociaux… etc. Avec le réchauffement climatique, les situations de déficit hydrique sont de plus en plus récurrentes et intenses. C’est pourquoi il est essentiel d’agir sans tarder pour prévenir la sécheresse et limiter ses conséquences.

3/ Prévenir la sécheresse

Pour faire face à un manque de ressource en eau, les préfets sont amenés à prendre des mesures exceptionnelles de limitation ou de suspension de ses usages, selon des seuils définis au niveau local. Spécifier au préalable des mesures de restriction permet de faciliter et d’accélérer la réaction en situation de crise et ainsi de limiter l’impact d’une pénurie.

Quatre niveaux de limitation ont été définis : vigilance, alerte, crise et crise renforcée. A chaque niveau correspond un seuil de restriction pour prévenir la sécheresse. Ils s’adaptent aux différents usagers impactés (ménages, agriculture, industrie) pour assurer une répartition optimale des efforts.

Lutter contre les effets de la sécheresse n’est pas chose aisée mais reste primordial pour préserver les ressources en eau et assurer un futur à notre planète. C’est pourquoi il est important de bien connaître les conséquences d’une pénurie en eau afin de mieux y faire face et faire reculer ce phénomène si dévastateur.